Koulé-Kan
Danses et musiques traditionnelles de l'Afrique de l'Ouest, créations chorégraphiques et percussions
Présentation du travail de Koulé-Kan
Koulé-Kan est une troupe composée de danseurs et de musiciens professionnels.
Sa dernière création "SYA", a recueilli un excellent accueil auprès du public lors de l'édition 2010 de la semaine nationale de la culture (SNC) au Burkina Faso.
Le travail de Koulé-Kan ne se limite pas à la création artistique, il porte aussi sur l'assistance aux enfants défavorisés de Bobo Dioulasso, ville où siège la troupe.
Enfin, des stages de danse, théâtre et percussions sont proposés en collaboration avec les associations Djiguitougousso et Sindji www.sindji.fr
Sa dernière création "SYA", a recueilli un excellent accueil auprès du public lors de l'édition 2010 de la semaine nationale de la culture (SNC) au Burkina Faso.
Le travail de Koulé-Kan ne se limite pas à la création artistique, il porte aussi sur l'assistance aux enfants défavorisés de Bobo Dioulasso, ville où siège la troupe.
Enfin, des stages de danse, théâtre et percussions sont proposés en collaboration avec les associations Djiguitougousso et Sindji www.sindji.fr
samedi 15 janvier 2011
Brahima Koumaré, qui es-tu ?
Interview réalisée le 1er décembre 2010 par Romain Lamberet, à Bobo Dioulasso
Le spectacle "SYA"
Sya est l'autre nom de Bobo Dioulasso. Elle est considérée comme la capitale économique du Burkina Faso. Carrefour historique d'échanges commerciaux, Sya demeure un site exceptionnel de brassage et de diversité ethnique. Cette ville est également l'un des phares culturels de l'Afrique de l'ouest. Il est dit "qui vient, s'attache à Sya et vit somptueusement dans le plaisir".
Sya la belle, Sya de toutes les ethnies, Sya et sa mosquée de Dioulassoba. Combien d'autochtones, combien d'habitants de Sya connaissent réellement son histoire ?
La création chorégraphique "Sya" apporte un éclairage sur une page importante de l'histoire de la ville.
Et son histoire est intimement liée à celle d'un grand homme : l'Imam Sakidi Sanou.
Sakidi Sanou était un homme de paix, un homme de culture, un homme politique tolérant.
La conquête militaire française de l'Afrique de l'ouest, à la fin du 19ème siècle, s'appuya en grande partie sur les divisions opposant les peuples et leurs rois. Ainsi, après de multiples affrontements, Samory Touré, l'un des principaux chefs de la résistance aux colonisateurs, fut capturé en septembre 1897 par le capitaine Gouraud.
Sya fut bientôt assiégée par les troupes françaises. Nassiri Ouattara se rallia aux conquérants et partit comme interprète annoncer la venue des français aux habitants de Sya. Animé d'un vif sentiment de vengeance à l'égard de Sya et de sa population, Nassiri Ouattara rapportera comme réponse aux français un faux message d'hostilité. Après sa défaite face à la coalition germano-prussienne lors de la guerre de 1870, la France verra ici l'occasion de laver son honneur en arrachant une victoire facile par les armes. Sya fut donc attaquée par surprise.
L'Imam Sakidi Sanou, en accord avec Zélélou Sanou, alors chef suprême Bobo, décida d'intercéder comme pacificateur pour obtenir un cesser le feu. Il partit sur un cheval blanc avec un coq blanc en main, il revint mourant, le corps broyé par la chute d'une branche d'arbre abattu par un boulet de canon. Il mourut de ses blessures et fut enterré dans la mosquée de Dioulassoba. Zélélou Sanou, son ami intime, préféra se donner la mort plutôt qu'être pris vivant par l'ennemi. C'est ainsi que Sya fut prise, mise à sac et occupée par les soldats français le 25 septembre 1897.
Confrontée à la dureté de la colonisation et aux contradictions de la socialisation occidentale, aux tourments et aux confrontations politiques, aux problèmes quotidiens d'une vie souvent vécu au jour le jour, Sya et ses habitants gardent en eux la joie et la gaieté de vivre, et restent ouverts à tous.
Koulé-Kan diffuse à travers ce spectacle un message universel de solidarité, d'intégrité et de pardon.
La compagnie entend aussi apporter sa contribution à la culture citoyenne dans son pays.
Parce qu'on ne peut pas savoir où l'on va quand on ignore d'où l'on vient...
Sya la belle, Sya de toutes les ethnies, Sya et sa mosquée de Dioulassoba. Combien d'autochtones, combien d'habitants de Sya connaissent réellement son histoire ?
La création chorégraphique "Sya" apporte un éclairage sur une page importante de l'histoire de la ville.
Et son histoire est intimement liée à celle d'un grand homme : l'Imam Sakidi Sanou.
Sakidi Sanou était un homme de paix, un homme de culture, un homme politique tolérant.
La conquête militaire française de l'Afrique de l'ouest, à la fin du 19ème siècle, s'appuya en grande partie sur les divisions opposant les peuples et leurs rois. Ainsi, après de multiples affrontements, Samory Touré, l'un des principaux chefs de la résistance aux colonisateurs, fut capturé en septembre 1897 par le capitaine Gouraud.
Sya fut bientôt assiégée par les troupes françaises. Nassiri Ouattara se rallia aux conquérants et partit comme interprète annoncer la venue des français aux habitants de Sya. Animé d'un vif sentiment de vengeance à l'égard de Sya et de sa population, Nassiri Ouattara rapportera comme réponse aux français un faux message d'hostilité. Après sa défaite face à la coalition germano-prussienne lors de la guerre de 1870, la France verra ici l'occasion de laver son honneur en arrachant une victoire facile par les armes. Sya fut donc attaquée par surprise.
L'Imam Sakidi Sanou, en accord avec Zélélou Sanou, alors chef suprême Bobo, décida d'intercéder comme pacificateur pour obtenir un cesser le feu. Il partit sur un cheval blanc avec un coq blanc en main, il revint mourant, le corps broyé par la chute d'une branche d'arbre abattu par un boulet de canon. Il mourut de ses blessures et fut enterré dans la mosquée de Dioulassoba. Zélélou Sanou, son ami intime, préféra se donner la mort plutôt qu'être pris vivant par l'ennemi. C'est ainsi que Sya fut prise, mise à sac et occupée par les soldats français le 25 septembre 1897.
Confrontée à la dureté de la colonisation et aux contradictions de la socialisation occidentale, aux tourments et aux confrontations politiques, aux problèmes quotidiens d'une vie souvent vécu au jour le jour, Sya et ses habitants gardent en eux la joie et la gaieté de vivre, et restent ouverts à tous.
Koulé-Kan diffuse à travers ce spectacle un message universel de solidarité, d'intégrité et de pardon.
La compagnie entend aussi apporter sa contribution à la culture citoyenne dans son pays.
Parce qu'on ne peut pas savoir où l'on va quand on ignore d'où l'on vient...
vendredi 14 janvier 2011
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